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Faune - Flore

Le territoire de la commune est limité au Nord par le canyon de la Virenque affluent de la Vis. Les gorges de ces deux rivières forment une profonde entaille, véritable canyon, au sein des vastes étendues de plateaux arides que sont le causse du Larzac au sud et les causses de Blandas et de Campestre au nord.
Le long d'un tracé très sinueux d'une longueur de 30 km, les cours d'eau ont creusé d'impressionnantes gorges surplombées par des falaises calcaires verticales de plusieurs centaines de mètres. En moyenne, la vallée ne dépasse pas 800 m de large.
Les versants sont couverts par de beaux taillis de chênes verts (Quercus ilex) ou de chênes blancs (Quercus humilis) avec ponctuellement quelques reboisements en pins noirs (Pinus nigra). Et l'espèce la plus représentée est sans doute l'érable de Montpellier (Acer monspessulanum L.)
L'ensemble de la vallée où se succèdent falaises impressionnantes, cirques et gorges, présente un intérêt paysager de tout premier ordre.
A cela s'ajoute un intérêt biologique tout aussi exceptionnel.
En effet, les falaises, notamment sur le versant nord peu ensoleillé et humide, abritent une flore rare en milieu méditerranéen dont une espèce carnivore, poussant normalement en milieu montagnard ; les gorges de la Vis constituent sa station la plus méridionale.
Par ailleurs, les escarpements rocheux sont un lieu de nidification pour de nombreuses espèces d'oiseaux rupestres dont certaines sont rares et très menacées sur l'ensemble du territoire et même sur le plan européen.
Parmi 70 espèces d'oiseaux recensées à ce jour, on remarque de nombreuses espèces rupestres rares telles :

  • l'Aigle royal (Aquila chrysaetos) : 3 des 15 couples du sud du Massif-Central nichent dans les falaises des gorges de la Vis;
  • le Hibou grand-duc (Bubo bubo) : entre 5 et 10 couples ;
  • le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax) : plusieurs colonies sont installées dans les falaises ;
  • le grand Corbeau (Corvus corax) : plus de 5 couples ;
  • le Martinet à ventre blanc (Apus melba) et le Merle bleu (Monticola solitarius) ;
  • le Tichodrome (Tichodroma muraria) et l'Accenteur alpin (Prunella collaris) : en hivernage.


Ce site était naguère occupé par le Vautour percnoptère (Neophron percnopterus) et le Vautour fauve (Gyps fulvus). Ce dernier suite à sa réintroduction sur les gorges de la Jonte apparait très souvent dans le ciel de SORBS.
Les nombreuses grottes abritent une population de chauves-souris parmi lesquelles le grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le Petit Rinolophe (Rhinolophus hipposideros), le petit Murin (Myotis blythi), le Murin de Daubenton (Myotis daubentoni), le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), le Murin de Natterer (Myotis nattereri), la Pipistrelle de Kulh (Pipistrellus kuhli) et la très rare Pipistrelle de Savii (Hypsugo savii).



La Flore n'est pas moins riche et toute cette zone abrite des stations d'espèces rares au niveau régional :

  • Asplenium fontanum : espèce endémique des sources de la Foux, ayant seulement une station dans l'Hérault et le Gard ;
  • Pinguicula longifolia : espèce vulnérable, dont seules sont connues 2 stations dans l'Hérault et 2 stations dans le Gard ;
  • Allium flavum : espèce menacée en Languedoc et en limite sud de son aire de répartition ;
  • Paeonia officinalis : espèce protégée ;
  • Orchis coriophora subsp. fragrans : espèce protégée dont 7 stations sont connues dans l'Hérault ;
  • Platanthera chlorantha : moins de 5 stations connues dans le département.

De nombreuses autres espèces peuvent être découvertes au hasard des chemins et des landes.

Voilà donc de quoi rendre pleines d'attrait les promenades et randonnées tout au long de ces canyons.